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Un Festival de cinéma pour réinventer notre relation au monde !  

Entre sa face lumineuse : des mouvements citoyens, des collectifs et des associations qui militent, résistent, se mobilisent ; des circuits courts et des petits producteurs qui s’installent, se développent, reconstruisent du lien ; des démarches qui prônent l'autonomie alimentaire, moins dépendantes des géants de l’agro-alimentaire ; des terres sauvées de la spéculation immobilière pour revenir à leur fonction première -produire et nourrir- ; des métiers qui se transmettent, se réinventent... ; certaines décisions politiques comme la loi européenne de restauration de la nature votée en novembre 2023 ou encore des politiques agricoles qui suggèrent des méthodes moins intensives, plus respectueuses de la biodiversité et des sols.  

Et sa face sombre : entre le dérèglement climatique et son lot de nouvelles pauvretés et d’injustices sociales, la déshumanisation des modes de production... 

Comment le regarder ? Et sur quoi diriger les projecteurs ?   

Assurément, la volonté des organisateurs de la 9ème édition du Festival du Film sur la ruralité, À Travers Champs est de mettre en lumière les alternatives positives, les pistes, les solutions, les nouvelles façons de prendre soin du Vivant sous toutes ses formes : les humains, les végétaux, les semences, les animaux, les sols, les fleuves, les montagnes, les glaciers... De la Terre, tout simplement, ce seul lieu qui, encore aujourd’hui, abrite nos espoirs et nos combats.  

Ici et là, dans le monde, se développe, en effet le concept du “prendre soin”. Mais comment prendre soin de la terre, de l’eau, de l’air, si on est soi-même dépossédé du pouvoir d'agir sur notre environnement ? Comment se réapproprier ce pouvoir ? Des exemples, même pacifiques, partout dans le monde nous montrent que c’est possible (pensons aux très beau documentaire “Bigger than us”, qui brosse le portrait de plusieurs (très) jeunes qui ont pesé, par leur volonté et leur créativité, sur des décisions qui leur semblaient injustes et injustifiées).  

Et comment rendre visibles ces nouveaux modèles de développement ? L’enjeu est énorme, à la mesure de la menace qui pèse sur les prochaines années, mais aussi de ces élans, partout dans le monde, pour inverser ce mouvement. C’est en tout cas vec une vision globale (ou systémique) de tous les dérèglements, climatiques, économiques, sociétaux, que sans doute, “on” y arrivera. En commençant par s’inclure dans ce “on” anonyme.  

En mars 2024 à travers ce vaste territoire où opèrent les 18 lieux partenaires du projet, nous essaierons de donner un éclairage subjectif ou objectif de certaines de ces réalités. Non pas en donneurs de leçons, mais plutôt dans une dynamique d'information, de sensibilisation, de mobilisation et d'ouverture à ce qui se trame et se construit aujourd’hui dans notre monde, qu’il soit tout proche de nous ou à des centaines ou milliers de kilomètres. Montrer que les combats et les victoires, ici et là-bas sont les mêmes et n’ont qu’un objectif... par l’incontournable “effet papillon”, cet effet qui découle de ce que nos plus petits gestes peuvent avoir un impact imprévisible et potentiellement immense sur le monde !  

Depuis ses débuts, l’originalité, la force et la spécificité de ce festival, c’est de se construire autour du cinéma : durant un mois, du 2 au 30 mars 2024 c’est un moment important de films (une quarantaine), fictions, documentaires, films d’animations, qui seront proposés aux différents publics. Rappelons qu’étant avant tout un festival de cinéma, une attention particulière y est donnée à la qualité, l’originalité et la diversité cinématographique des films proposés. La sélection finale est le fruit d’un subtil équilibre entre fond et forme, avec pour objectif de proposer des films que l’on ne verrait sans doute pas, ou peu, en dehors du festival, dans des circuits plus commerciaux !  

Enfin, les films sont sélectionnés par des équipes, des groupes de citoyens, d’agriculteurs, d’associations, qui connaissent leur territoire, leur métier, savent ce qui s’y joue en termes d’enjeu démocratique.   

Car le cinéma a cette capacité qui n’appartient qu’à lui, de nous interpeller et de nous emmener dans une relation sensible et émotionnelle, aux faits décrits ou racontés. Sans vouloir y toucher de manière revendiquée, il nous pose en spectateurs de notre monde, de nos réalités. Au risque, ou mieux, au rêve, que nous passions de spectateurs à spect’acteurs. Ici, maintenant, et que le “on” devienne un “nous”, porteur de tous les changements possibles.  

Autour des films, autour du cinéma, chaque lieu organise des activités telles que conférences, échanges et débats, expositions, marchés, dégustations. Parce que c’est là aussi une force du Festival : c’est l’occasion de (faire) découvrir des produits sains, locaux, de saison... et leurs producteurs. C’est une invitation à entrer dans une nouvelle relation, plus lente, plus conviviale, plus consciente, et plus joyeuse, avec notre alimentation, avec notre assiette et son contenu.  

Une utopie de plus ? Si le festival existe depuis 2008, si son territoire s’est élargi, si les partenaires y voient encore du sens, et si, plus encore, les publics qui répondent présent aux différentes séances et projections, c’est assurément qu’il remplit une des fonctions qui lui a été assignée : proposer un espace et un temps où les alternatives et d’autres possibles soient portés sur la place publique, accueillis, réfléchis, débattus et surtout soutenus face à l’hyperlibéralisme et l’hypermondialisation.  

C’est qu’il offre encore, tous les deux ans, la possibilité de faire le point sur les grands bouleversements et les grandes aventures humaines, du point de vue de régions dites rurales, si différentes les unes des autres mais si semblables par au moins un point commun : il y est toujours question de relation à l’autre, au paysage, à l’environnement, au territoire, au présent et au futur. C’est donc peut-être en cet endroit que pourrait se jouer en priorité la capacité de ralentir, de se mettre en résonance et de réinventer notre relation au monde et d’y faire alliance avec le vivant.  

En quelques années, le Festival a pris la mesure de nombreuses thématiques de société et les a mises en lien avec des centaines de films. Il se veut plus que jamais ancré dans les réalités de son territoire (sans pourtant encourager de dangereux replis communautaires) et à l’écoute des citoyens. En 2024, c’est d’ailleurs la relation que les jeunes entretiennent avec “leur” ruralité, c’est-à-dire “leur” lieu de vie dans toutes ses composantes, et leur manière d’y vivre, qui sera interrogée. Et au-delà, leur vision et leur rêve d'un monde en pleine mutation ? Avec comme question centrale : comment s'imaginent-ils en être les moteurs, dans un court ou moyen avenir ?   

Du 1 au 30 mars de La Roche à Anhée et de Bièvre à Durbuy en passant par près d’une vingtaine de lieux partenaires, cette nouvelle édition du Festival À Travers Champs se posera dans "nos campagnes” pour vous rencontrer, vous écouter et partager vos espoirs d’une relation au monde et à la terre plus durable, plus vivante que jamais. 

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